Le Galaxy Z Flip 4 de Samsung succède au Z Flip 3 sans vraiment bousculer la formule du smartphone pliant à clapet établie l'an dernier. Si bien que l'on reste un peu sur sa faim, même si le smartphone se révèle toujours plaisant.

DESIGN & ERGONOMIE

Le mois d'août chez Samsung est synonyme de smartphones pliants, après avoir été celui des smartphones à stylet, feue la série Galaxy Note. Les Galaxy Z Fold et Galaxy Z Flip sont donc les stars de ses événements Unpacked estivaux. Un changement complet de stratégie, qui voit le Coréen miser sur ce qu'il considère comme l'avenir du smartphone, sans oublier le côté "pro" qui faisait la spécificité de ses Note — surtout pour le cas du Z Fold.

Le Galaxy Z Flip 4 qui nous intéresse ici constitue le modèle le plus compact du duo. Véritable renaissance du téléphone à clapet, il a tout de suite su conquérir un public nostalgique. Encore plus avec le Z Flip 3 en 2021, qui corrigeait les principaux défauts de la première mouture de la série, tout en apportant un important changement de design et une forte baisse de prix.

Les différences entre le Galaxy Z Flip 4 et son prédécesseur ne sautent pas vraiment aux yeux. À y regarder de plus près, quelques changements sont pourtant visibles. Rien d'incroyable certes, mais plutôt des embellissements qui témoignent du soin qu'apporte Samsung à son modèle pliant.

Cela commence par la finition, exact inverse de celle du Z Flip 3. Sur le nouveau modèle, le dos et l'avant (les parties colorées) possèdent une finition mate, alors que la charnière et les tranches sont métallisées, quand l'an dernier, le Flip 3 arborait un dos brillant et des tranches mates. Les arêtes du nouveau venu perdent d'ailleurs un peu d'embonpoint. De manière plus générale, le châssis est moins massif qu'auparavant, ce qui laisse plus de place pour les panneaux colorés. Sur cet extérieur, on peut également voir que les deux modules photo sont plus épais, mais pas forcément plus larges. La taille de l'écran externe n'évolue pas et conserve sa diagonale de 1,9 pouce. Le flash occupe aussi moins d'espace.

Un petit écran qui n'évolue pas vraiment

Samsung propose de nouveau son petit écran externe de 1,9 pouce, qui permet d'y placer quelques widgets (musique, calendrier ou encore météo) en plus d'y afficher l'heure. Si son intégration était bienvenue l'année passée, gagnant en taille par rapport au premier essai de la marque, le ressenti est un peu différent cette année. En effet, il n'y a pas vraiment d'améliorations et les points que nous soulevions en 2021 valent malheureusement encore aujourd'hui. Parmi les principaux griefs, on regrette qu'il faille encore et toujours ouvrir le smartphone pour certaines actions comme changer de playlist sur Spotify ou ajouter un rendez-vous à son calendrier ; pour le cas des messages, il y a néanmoins du mieux, puisqu'il est possible d'y répondre par des phrases prédéfinies ou des emojis. On aimerait pouvoir mener l'intégralité de ces actions sur ce petit écran qui, utilisé davantage, contribuerait ainsi peut-être à améliorer l'autonomie globale du Z Flip 4. Finalement, la seule vraie nouveauté sur cet écran externe tient dans sa protection en Corning Gorilla Victus+.

Les dimensions sont sensiblement les mêmes que celles du Z Flip 3, tout comme le poids (165,2 x 71,9 x 6,9 cm déplié et 84,9 x 71,9 x 15,9-17,1 cm plié pour "seulement" 187 g). La prise en main reste inchangée, toujours aussi agréable. La compacité du smartphone une fois replié en fait toujours un form factor de choix pour les adeptes de "petits" mobiles. Le dépliage à une main façon clapet des années 2000 est toujours aussi facile, même s'il faut donner un léger coup sec pour voir s'ouvrir le smartphone entièrement. La charnière résiste un peu, mais c'est aussi un gage de sécurité.

Une fois ouvert, il est impossible de différencier un Z Flip 3 d'un Z Flip 4. Les bordures n'ont pas été modifiées et restent fines. La pliure semble être moins prononcée, sans pour autant que ce soit transcendant. Cela est seulement peut-être dû à l'usage de notre Z Flip 3. À l'utilisation, la pliure se sent toujours sous les doigts, sans que cela ne soit réellement gênant.

La disposition des boutons sur les tranches est identique à celle du précédent modèle. Les contrôles du son et le bouton de démarrage sont placés sur la droite, sur la partie supérieure du smartphone. Ce qui signifie que, déplié, il est assez difficile d'atteindre ces touches. D'autant que le réglage du son se retrouve quasiment tout en haut du Z Flip. La touche de démarrage fait, elle, office de lecteur d'empreinte digitale. À l'opposé, on trouve l'emplacement prévu pour deux cartes SIM. Le port USB-C et le haut-parleur occupent la tranche inférieure.

Le Wi-Fi 6 fait toujours foi, mais Samsung est passé au Bluetooth 5.2. La norme IPX8 a été reconduite ici. Le smartphone est donc résistant à une immersion plus ou moins prolongée, mais ne résistera pas à la poussière. La conception même du Z Flip 4 l'empêche d'être plus baroudeur, en raison de sa charnière qui craint les petites particules.

PHOTOS & VIDÉOS

Le nouvel appareil de Samsung ne change pas ce qui était proposé sur les précédents modèles. Les deux modules font toujours 12 mégapixels. Le capteur principal possède néanmoins des pixels un peu plus grands, passant de 1,4 µm sur le Flip 3 à 1,8 µm sur la nouvelle génération. L'ultra grand-angle, lui, ne bouge pas d'un iota.

De jour, le Flip 4 se comporte plutôt bien. L'image n'est pas aussi détaillée que celle d'un S22 Ultra et l'exposition est un peu trop forte, mais la colorimétrie est bonne. On peut seulement regretter un contraste pas assez marqué, ce qui rend l'image un peu plate.

De nuit, le résultat est un peu plus agréable que sur le S22 Ultra. L'image est assez fidèle à la réalité et l'exposition est bien plus satisfaisante. Le piqué est bon, mais encore une fois le contraste est assez en retrait. Au contraire, sur le S22 Ultra, celui-ci est un peu trop marqué.

L'ultra grand-angle est également assez flatteur pour la rétine. Le ton de l'image est un peu plus chaud que celui proposé sur le S22 Ultra, mais le niveau de détail est sensiblement le même. Le traitement logiciel n'intervient donc que très peu, ce qui est une bonne chose. Toutefois, comme avec le module principal, on note un contraste un peu trop faible, ce qui n'est pas le cas sur le S22 Ultra.

L'ultra grand-angle de nuit n'est jamais réellement satisfaisant, et celui du Z Flip 4 ne déroge pas à la règle. L'image est brouillonne, complètement lissée par le traitement logiciel et assez terne. Un cliché assez peu exploitable en l'état, surtout lorsqu'il est comparé à celui du S22 Ultra.

PERFORMANCES

C'est le Snapdragon 8+ Gen 1 qui est intégré au pliant de Samsung. Un choix logique pour espérer obtenir les meilleures performances ; même si nous allons voir que ce n'est pas réellement le cas. La puce de Qualcomm est couplée à 8 Go de mémoire vive, comme l'année dernière.

Si sur le terrain de la gestion de la RAM il n’y a rien à redire — le smartphone est fluide et ne ralentit jamais —, le comportement en jeu est assez décevant ; même si l'on mesure un débit moyen à 61 i/s. Sur notre protocole de test, le Z Flip 4 démarre à 100 i/s, mais tombe très vite sous la barre des 60 i/s, jusqu'à atteindre les 46 i/s.

Un comportement surprenant que l'on doit à la chauffe du mobile. Nous avons ainsi relevé une forte montée en température lors des sessions de jeu, ce qui limite donc la puissance délivrée par le smartphone. En faisant baisser le framerate aussi brusquement, le Z Flip 4 tente de faire baisser sa température. Une astuce qui risque de pénaliser les gros joueurs ; difficile de jouer de façon optimale dans ces conditions.

À Retenir

On aime
  • Excellentes performances
  • Certification IPX8
  • Format plaisant
On regrette
  • Peu de nouveautés
  • Pas d'amélioration de l'autonomie
APLN
Fan des nouvelles technos

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